Que penser de l’isolant de faible épaisseur mince : notre avis d’expert

Quels sont les avis sur les isolants de faible épaisseur ? Que permet vraiment ce matériau, que l'on installe rapidement et à moindre coût ? Il n'est pas facile de s'y retrouver parmi une offre à la fois diverse et légèrement floue ! Voici une synthèse des études réalisées sur les isolants minces, avec les conseils de nos experts pour faire le bon choix.

Qu’est-ce que l’isolant de faible épaisseur mince ?

Comme son nom l’indique, l’isolant mince se caractérise en premier lieu par sa faible épaisseur. Quand un isolant traditionnel mesure environ 20 cm, le PMR, quant à lui, ne dépasse pas 3 cm de long.

Dénominations des isolants de faible épaisseur

On trouve tout et son contraire sur les isolants de faible épaisseur… Preuve de la confusion qui existe autour d’eux, leur nom se décline en :

  • isolants minces (IM)
  • isolants multicouches
  • isolants minces multicouches
  • produits minces réfléchissants (PMR)
  • isolants minces réfléchissants (IMR)
  • isolants thermoréflecteurs
  • isolants radiants
  • isolants sandwich…

Y a-t-il des nuances ? Généralement, on parlera d’isolants multicouches pour les plus épais des isolants minces. En effet, les couches de matériaux peuvent varier de quelques-unes à plusieurs dizaines.

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Néanmoins, le terme souvent utilisé est « isolant mince » ou « isolant mince réfléchissant ». Pensez donc à regarder les caractéristiques, et notamment l’épaisseur du produit, plutôt que les appellations.

Fonctionnement des isolants minces

S’ils sont plus ou moins épais (5 mm à 3 cm), tous ces produits sont légers et fonctionnent de la même façon. Comme nous l’expliquons dans notre topo sur les isolants multicouches, ils sont constitués de feuilles d’aluminium recouvrant plusieurs couches de matériaux isolants. Les échanges thermiques sont limités grâce au rayonnement réfléchi par les feuilles d’aluminium.

Attention
Ne pas confondre les isolants minces avec les isolants classiques, tels que le plastique alvéolaire, la laine de verre, la laine de roche et éventuellement la laine de mouton, le lin, le chanvre, etc.

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La performance des isolants minces réfléchissants

Voici ce qu’il faut prendre en compte pour jauger la performance thermique des isolants minces.

Comment savoir si mon isolation est bonne ?

Quatre critères permettent de mesurer l’efficacité d’une isolation. Nous les résumons dans le tableau suivant.

Critères

Explications
Résistance thermique R en m²K/W
Il s’agit de la résistance que le matériau oppose au passage de la chaleur. Plus celle-ci est élevée, plus le matériau est efficace.
Conductivité thermique en W/(m.K)
Il s’agit de l’aptitude qu’a l’isolant à transférer de la chaleur. Plus elle est faible, plus le matériau est isolant.
Coefficient de résistance à la vapeur d’eau
Il détermine la perméabilité de l’isolant au passage de l’eau.
Réaction au feu, d’après le classement de A1 à F
Plus proche est le matériau de A, meilleure est sa résistance au feu.

Si votre isolant remplit ces quatre critères, alors vous êtes en accord avec la norme RT2012 et pouvez prétendre à un crédit d’impôt.

Calcul des performances des PMR

La résistance thermique des isolants varie en fonction de leur potentiel vis-à-vis des trois modes d’échange thermique : le rayonnement, la convection et la conduction. Or, contrairement aux isolants traditionnels, les isolants minces sont efficaces seulement dans le premier cas.

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De fait, la valeur de résistance thermique R des isolants minces oscille entre 0,1 et 1 m²K/W selon les matériaux. Celle-ci peut atteindre 0,5 à 2 m²K/W lorsque le produit est parfaitement posé, avec la présence de lames d’air entre l’aluminium et le support. Ces performances garantissent un bon confort thermique pendant l’été, mais ne sont pas suffisantes pendant l’hiver.

À noter
Bien fixés, les isolants multicouches peuvent faire d’efficaces pare-vapeurs. Il existe également des IMR incombustibles.
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Les études du CSTB et de l’ADEME sur les isolants minces

Que disent les instituts de référence sur ces produits ? Comment prescrivent-ils l’utilisation des IM ? Voici une synthèse des expertises scientifiques sur le sujet !

Les agréments du CSTB

Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, ou CSTB, propose des agréments pour les isolants minces dont les performances techniques ont été garanties. Il rappelle que, dans le cas des PMR, celles-ci s’expriment seulement par la résistance thermique R mesurée en m²K/W.

Ces performances sont déterminées dans le cadre d’Agréments Techniques Européens (ATE) ou d’avis techniques. En d’autres termes, choisir un isolant mince approuvé par le CSTB vous assure de sa qualité.

L’expertise de l’ADEME

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, ou ADEME, livre des recommandations sur l’utilisation des isolants multicouches. Elle procède à des études au sein de bâtiments, pour vérifier si les produits sont conformes aux réglementations. Son bilan ? Si un isolant multicouche seul peut être utilisé en été, les niveaux de résistance thermique des PMR ne sont pas suffisants le reste de l’année.

Les études menées dans le cadre du PREBAT

Le Programme de Recherche et d’Expérimentation sur l’énergie dans le Bâtiment (PREBAT) a été lancé en 2005. Il vise à encourager les innovations positives en matière de réglementations thermiques. Les études dirigées par le CSTB et l’École des Mines ont confirmé que l’utilisation des isolants minces seuls ne permet pas d’atteindre les niveaux requis par les réglementations françaises. Les performances seraient environ trois fois inférieures à celles des isolants classiques.

Tableau comparatif : points forts et points faibles des isolants minces

Pour résumer notre propos, voici un comparatif des performances entre les isolants minces et les isolants traditionnels.

Matériau
Isolant traditionnel
Isolant mince
Composition
Constitué de plastique alvéolaire, de laine de verre ou de laine de roche principalement
Aluminium enveloppant du film polyéthylène à bulles, de la mousse souple polyéthylène, du feutre de synthèse, de la laine animale ou végétale…
Épaisseur
20 cm environ
Entre 0,5 et 3 cm
Modes de transmission thermique
Par rayonnement, convection et conduction
Par rayonnement, avec de très faibles performances en matière de convection
Performances thermiques
Environ 6 m²K/W
Jusqu’à 2 m²K/W
Éligibilité au crédit d’impôt
Oui
Non
Avantages
Conforme à la RT2012
Permet une isolation bonne et durable
Léger et mince, il se pose facilement et renforce une isolation existante

Comment choisir votre isolant de faible épaisseur ?

Pas facile de s’y retrouver, quand il existe autant de produits sur le marché… Au préalable, nous recommandons de réaliser un bilan énergétique de votre habitation. Ce diagnostic, fait par un professionnel, englobe plusieurs analyses : la vérification du matériel et de la construction, le repérage des éventuels ponts thermiques… Il s’agit d’une étape importante pour être en accord avec la norme RT2012. Vous pourrez peut-être obtenir un crédit d’impôt dans le cadre de travaux de rénovation.

Vous recherchez un artisan expérimenté et certifié ? Confiez vos besoins à l’un des professionnels de notre réseau. Nous sommes présents dans chaque ville de France !

Les critères à prendre en compte

Si vous installez seul votre isolant multicouche, voici les critères à prendre en compte, idéalement :

  • le produit possède un Agrément Technique Européen
  • il mesure entre 2 et 3 cm
  • il comporte de bonnes propriétés anti-vapeur (sauf si votre laine de verre en a déjà)
  • il est incombustible
  • dans tous les cas, il est adapté à la surface à couvrir.

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Notre avis d’expert : le PMR, parfait en complément d’isolation

Beaucoup plus minces que les isolants traditionnels, les PMR ne peuvent pas faire de miracles. S’ils réfléchissent bien le rayonnement thermique, ils sont peu efficaces concernant les pertes par convection et ne sont d’aucun intérêt pour les pertes par conduction.

Pendant la belle saison, un isolant multicouche peut générer le même confort thermique qu’un isolant traditionnel, avec une résistance thermique de 2m2.K/W environ. Dans les lieux de vie, cela n’est pas assez en période froide.

En revanche, il est tout à fait possible de l’utiliser en complément d’une isolation de toiture ou de plancher, pour améliorer la résistance thermique de votre paroi. Vous pouvez aussi le poser seul dans un endroit où personne n’habite, pour protéger vos constructions ou du matériel.

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